Personnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...
Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.
Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.
Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...
@ bientôt,
Je ne sais pas si tu vas apprécier si d’aventure tu lis ma prose, de là-bas, de ta lointaine province de Russie. Depuis longtemps déjà, du moins je le crois, tu ne la lisais plus, indifférente … Ou bien alors tu la lisais en douce et tu ne m'en disais rien. De toute façon, les derniers temps du moins, tu ne me disais plus rien ... Et puis surtout tu aimes la discrétion, moi aussi en quelque sorte, même si cela ne paraît pas toujours. Cela paraît de moins en moins d’ailleurs et même si quelque part je serai toujours en retrait, cela n’empêche pas les évènements de se succéder ni les sentiments d’affluer. Ils affluent d’ailleurs, de toutes parts, de tous temps - passé, présent, futur - depuis que tu es partie mais avant de les exp(l)oser, peut-être, sur la Toile ou ailleurs, je veux te dire ce qui suit.
Le premier soulagement de la séparation passé, je n’imaginais pas qu’un tel VIDE puisse s’emparer de moi, de mon âme, mais si ! Il a bien fallu faire avec, combler ce putain de vide de questions sans réponses, pourquoi, pourquoi … mais pourquoi ? Les jours, les semaines et les mois passant, toujours pas de réponses mais faut-il vraiment en chercher ? Et puis parfois la colère, le doute, l’incompréhension, la lassitude, l’espoir même, vite récusé toutefois car toi comme moi nous savons qu’il est vain, à présent, d’espérer quoi que ce soit.
Et puis, au bout d’un certain temps d’errance, puisque d’évidence on n’est pas mort, se pose alors la question de l’après. Mais objectivement, le camp est en ruine, la guerre civile est la pire des guerres, on s’est soi-même tué. Il va falloir ressusciter.
Alors, en attendant de renaître véritablement à La Vie et quoi qu'il arrive par la suite, je tiens simplement à te dire :
Sur cette photo prise il y a un an à l'entrée d'une finca du côté de Bijagua/Costa Rica, avec mon vieux chapeau tout cabossé et ta tenue de « petit reporter », tu me fais penser à Sandino, révolutionnaire nicaraguayen. Souviens-toi, nous apercevions de loin sa statue lorsque nous approchions en voiture de Managua. Il est souvent représenté avec un fusil il me semble. Tu n’as pas d’arme bien sûr mais ton regard, parfois, trop souvent, fut pour moi bien pire que les 2 canons juxtaposés d’un fusil. Si tes yeux avaient été chargés comme le fusil de Sandino, je serais mort plusieurs fois Sandina et je ne pourrais pas te rendre hommage, dommage ! Je te trouve aussi diablement jolie, d’évidence je ne te l’ai pas assez dit, alors je te l’écris là, maintenant.
Voilà, je pourrais raconter à l’infini ce qui nous a uni pour un temps, je le ferai peut-être un jour mais ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je veux simplement te dire Merci d’exister Natacha, du fond de mon cœur ! Garde-toi bien !!!