Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

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N° 65 - « Dossier spécial : la fin de la civilisation » ... (Suite logique de l'article qui précède).
Publie le : 27/03/2014 - Source : Le Contrarien matin

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Vous avez certainement dû entendre parler de la dernière étude de la NASA sur la chute de nos civilisations. Selon cette étude, nous en avons au mieux pour quelques décennies avant de disparaître de la surface de la Terre. Au-delà de l’alarmisme affiché aussi bien dans cette étude que dans ses conclusions, l’humanité tout entière fait face à des défis d’ampleur historique. Il me semblait intéressant d’essayer de revenir sur cette étude qui a déchaîné de très nombreux commentaires sur les réseaux sociaux et dans ma messagerie électronique !! Essayons donc d’y voir plus clair, et d’analyser ce sujet loin de toute panique et en prenant du recul.

Quel est le point de vue défendu par l’étude de la Nasa ?

Petite précision, vous trouverez en annexe le lien vous permettant d’avoir accès à l’original, c’est-à-dire au document complet, en anglais et en 27 pages !

On peut résumer cette étude en disant qu’elle pointe du doigt la menace d’épuisement des ressources naturelles et la répartition des ressources.

Les chercheurs ont utilisé un modèle mathématique baptisé Handy (Human and Nature Dynamical) et ont répertorié les raisons qui ont provoqué la chute d’autres civilisations : les Mayas, l’empire Mésopotamien, l’Empire romain, la dynastie Han, etc. En étudiant la dynamique homme-nature, l’étude montre qu’il y a un cycle récurrent constaté tout au long de l’histoire et qui provoque un « effondrement brutal » des civilisations.

Parmi les causes récurrentes d’effondrement, on retrouve :

- le climat ;
- la démographie ;
- l’eau, l’agriculture ;
- l’énergie.

Lorsqu’elle se produit, la convergence de ces facteurs aboutit à un effondrement civilisationnel.

« Pour les auteurs, il serait faux de croire que les progrès technologiques permettront de résoudre ces problèmes avant qu’il ne soit trop tard, car ils entraînent une consommation plus importante. Seule solution envisagée par cette étude : la mise en place de politiques adaptées qui viseraient à réduire les inégalités et la consommation des ressources. »

En clair, cette étude de la NASA prône en réalité la mise en place de politiques systématiques de « décroissance » pour sauver l’humanité.

L’effondrement des sociétés complexes du Professeur Tainter

C’est un excellent ouvrage dont j’avais fait un long édito il y a quelques mois afin de partager avec vous l’intérêt de cette lecture. Je vous joins en annexe là encore le lien vous permettant de le lire ou le relire dans son intégralité. Pour résumer là encore, pour ce professeur américain qui a étudié avec minutie les effondrements de sociétés dans notre histoire les facteurs qui conduisent au drame sont les suivants :

1/ Les sociétés humaines sont des organisations faites pour résoudre les problèmes.
2/ Les systèmes sociopolitiques ont besoin d’énergie pour se maintenir.
3/ La complexité accrue porte en elle des coûts accrus par habitants.
4/ L’investissement dans la complexité sociopolitique, en tant que réponse à la résolution des problèmes, atteint souvent un point de rendements marginaux décroissants.
5/ À mesure que le rendement marginal de l’investissement dans la complexité décline, la société investit toujours plus lourdement dans une stratégie proportionnellement moins rentable. Il faut alors faire face aux poussées de tensions en dehors du budget de fonctionnement courant.
6/ Les rendements marginaux décroissants font de la complexité une stratégie d’ensemble de moins en moins séduisante, si bien que des parties d’une société perçoivent un avantage croissant à une politique de séparation ou de désintégration. Logiquement, divers segments de la population accroissent leur résistance active ou passive, ou tentent ouvertement de faire sécession.

Par rapport à cette grille de lecture, force est de constater qu’un pays comme la France obtient à peu près un sans-faute aux critères de l’effondrement. Comme quoi, nous pouvons être premier quelque part et avec facilité. Les exilés fiscaux, ou nos compatriotes qui font tout simplement le choix et ils sont de plus en plus nombreux à aller tenter leur chance à l’étranger, ne sont rien d’autre que des « segments de la population qui accroissent leur résistance active ».

Nous finançons notre complexité par toujours plus d’impôts sur toujours plus de choses comme la cigarette électronique, les boissons, et la créativité de nos élites est sur ce sujet sans limite.
Le « choc de simplification » lancé par notre président est un vieux serpent de mer. Tout le monde veut simplifier la complexité, or la complexité s’est emballée, elle nous échappe, nous courons derrière elle. Nous la subissons. Aussitôt lancé, le choc de simplification fut bien vite oublié, et soyons francs, parmi vous… qui se souvient encore de ce sujet alors qu’il faisait la « une » de nos médias il y a moins d’un an ?

Le Club de Rome et Dennis Meadows

Dennis Meadows est l’un des auteurs de l’étude visionnaire sur « Les limites à la croissance” qui, dès 1972, alertait sur le risque d’une crise d’effondrement dans la première moitié du 21e siècle provoquée par l’épuisement des ressources de la planète. Cela fait donc 40 ans que certains ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’insoutenabilité de notre modèle économique basé sur l’idée suivante : « croissance infinie de la consommation de masse dans un monde fini ».

Or il n’est nul besoin d’aucun modèle mathématique pour comprendre ce que le simple bon sens d’un enfant permet de comprendre. La croissance infinie dans un monde fini est une aberration intellectuelle en soi. Or notre système repose pour le moment sur ce postulat aberrant. Pour le dépasser, il faudrait que nous puissions par exemple accéder à d’autres planètes et que nous puissions évidemment les exploiter de façon massive. C’est là encore illusoire tant les coûts et les technologies pour y arriver nous manquent.

Soyons réalistes. Il ne s’agit pas d’envoyer un équipage de courageux aventuriers modernes vers Mars pour quelques mois et de 4 personnes ! Il s’agirait de coloniser, d’habiter, d’exploiter et de rapatrier des ressources sur Terre. Nous devrions bâtir des cargos spatiaux au lieu de nos porte-conteneurs. Nous n’y sommes évidemment pas et nous risquons, car là est le problème, de ne jamais atteindre le moment où nous serons techniquement capables d’aller exploiter facilement une autre planète et de connaître notre effondrement bien avant.

Dennis Meadows n’est pas n’importe qui puisqu’il était le directeur du MIT, une très célèbre université, et son étude de 1972 a décrit plusieurs scénarios d’évolution possible de l’économie, de la population et des ressources mondiales, chaque scénario correspondant à des choix différents que l’humanité pouvait collectivement faire à partir de 1972. Leur scénario « On continue comme avant », qui correspond grosso modo à ce qui s’est passé par la suite, prédisait que l’approche des limites de la planète commencerait à exercer un fort impact sur la croissance à partir des environs de l’année 2010, impact qui irait ensuite croissant, finissant par déboucher d’ici 2050 au plus tard sur un effondrement, c’est-à-dire une baisse précipitée du niveau de vie et peut-être de la population mondiale, dans une situation d’épuisement des ressources et de l’environnement naturel.

Pour ceux qui voudront approfondir ce sujet (et je le leur conseille), vous trouverez le lien vers la dernière interview donné par Monsieur Meadows et en français dans le texte !

Maintenant que nous avons vu à travers les travaux de 3 personnes ou groupes différents que l’idée d’un effondrement était loin d’être aussi improbable, posons la question qui fâche vraiment !

La civilisation occidentale est-elle aujourd’hui menacée sérieusement de disparition ?

Je parlerais plutôt d’une possible disparition de la civilisation telle que nous la connaissons dans le sens où le délitement des structures occidentales ne signifie pas qu’elles seront remplacées par un nouvel « âge sombre ». L’actuelle crise économique peut à ce titre être considérée de deux façons : elle pourrait être un élément directement déclencheur de notre potentielle chute ou bien un élément précurseur à travers les tensions qu’elle pourra générer dans les prochaines années, dans ce cas cela signifierait qu’en réalité, l’effondrement a déjà commencé.

Ce rapport de la NASA fait par ailleurs écho, comme nous l’avons vu à d’autres travaux, notamment ceux du Club de Rome qui avait analysé sous un angle environnementaliste les cycles d’exploitations des matières premières. Il avait ainsi été conclu que la croissance économique finirait par connaître une fin logique face à la limite des ressources naturelles disponibles dans un système de consommation de masse, l’idée de base pouvant être résumée par « la croissance infinie dans un monde fini est par définition impossible ». L’autre texte de référence en la matière est celui de l’américain Joseph Tainter (L’effondrement des sociétés complexes) qui relève d’une analyse plus politique et historique sur la fin des grandes civilisations.

Cela nous amène effectivement à se demander si le système que nous connaissons, basé sur la consommation et la production de masse, peut tenir éternellement en reposant sur l’abondance complète des matières premières et de l’énergie, le tout devant être disponible à un coût très bas !

À l’instar de la NASA et du Club de Rome, je suis de ceux qui pensent que de telles structures ne peuvent durer, en particulier dans un contexte mondialisé comme le nôtre. Une fois que cela est dit, il ne faudrait pas dire que notre situation est pour autant désespérée : ce n’est pas parce que notre système ne peut plus faire de la consommation de masse sa pierre angulaire que la civilisation en tant que telle est condamnée à l’effondrement. Il ne faudrait pas confondre à ce titre le système économique pur (ainsi que son corollaire le monde politique) d’une civilisation dans son ensemble : la chute récente du système soviétique est là pour rappeler l’importance de telles nuances. La fin d’un système économique n’est pas la fin d’une culture et encore moins la fin d’une civilisation, en revanche cela peut aussi le devenir !

La complexité fragilise une société la rendant sensible au moindre changement

Il est clair que la compréhension et la prédiction de notre environnement est de plus en plus difficile. Tainter évoque l’idée, de manière assez pragmatique du reste, qu’une société se fragilise au fur et à mesure qu’elle devient plus performante, et donc plus complexe.

Par exemple, il n’y a pas 20 ans de cela, il était possible pour à peu près n’importe qui de réparer le phare de sa voiture, un simple changement d’ampoule étant nécessaire pour y arriver. Aujourd’hui, un tel problème demande de se rendre à la concession, d’utiliser des outils spéciaux, de démonter la moitié du pare-chocs, et d’acheter une ampoule spéciale dont le prix est 10 fois plus important.

Dans la même logique, la multiplication des équipements électroniques de nos automobiles multiplie les sources de pannes, et ces pannes sont aujourd’hui impossibles, ou presque, à réparer pour l’individu moyen. De moins en moins autonomes, nous finissons par dépendre de ce que l’on appelle les « services-support » (fourniture d’eau, d’énergie, de nourriture, de vêtements par des services extérieurs…). Plus ces services se popularisent plus ils fragilisent par définition un équilibre d’ensemble en généralisant l’interdépendance.

Ainsi, lors des tempêtes de neige du début de l’année 2013, le gouvernement avait été obligé d’immobiliser les semi-remorques à l’entrée de l’Île-de-France, ce qui avait fini par créer des pénuries dans plusieurs secteurs au bout de quelques jours. Dans un registre similaire, l’impact du tsunami qui a frappé le Japon en mars 2011 sur les entreprises japonaises avait fini par créer des problèmes d’approvisionnement aux quatre coins de la planète. Autrement dit, plus nous développons des systèmes spécifiques, moins nous sommes capables de nous adapter à des événements imprévus.

Cette question de la complexité est d’ailleurs d’autant plus préoccupante qu’elle n’est plus tellement limitée dans l’espace à l’ère de la globalisation. Le problème est qu’il est impossible ou presque de « simplifier » un système trop complexe, et l’exemple du « choc de simplification » souhaité par le gouvernement Hollande est ici assez révélateur puisqu’il a en vérité généré de nouvelles lois qui ont encore ajouté à la complexité de l’État français. Enfin, dans une société complexe, les individus sont ultra-spécialisés et ne maîtrisent plus par définition les savoir-faire nécessaires à une survie dans un monde plus « naturel ». Une société complexe rend donc les gens moins résilients car dépendants des autres qui détiennent d’autres compétences. La complexité rend donc chacun de nous plus sensible et plus fragile aux aléas du monde.

Un facteur ne peut conduire à un effondrement !… Quoique !

Nos sociétés sont à la fois complexes donc fragiles mais jusqu’à un certain stade cette complexité et cette « technicité » permettent de trouver des solutions et des palliatifs. Une société complexe est aussi d’une certaine façon adaptable. C’est la raison pour laquelle, hormis un aléas totalement extrême, l’effondrement d’une civilisation est toujours plurifactoriel et il s’agit de la convergence de facteurs économiques, sociaux, politiques, énergétiques ou encore culturels.

Certains pensent donc qu’une crise énergétique majeure ne serait pas en mesure de mener nos sociétés industrielles à un effondrement. Si cela peut sembler logique si l’on admet que les chutes des civilisations sont multifactorielles, c’est néanmoins oublier un peu vite à quel point l’ensemble de notre vie dépend aujourd’hui du pétrole et de ses dérivés. Nous sommes à la fin de l’âge du pétrole abondant et peu coûteux et le problème n’est d’ailleurs pas tant de savoir quand coulera la dernière de goutte de pétrole du dernier puits que de savoir combien coûteront les barils lorsqu’ils seront véritablement plus rares. Nos médicaments, notre médecine, nos vêtements, notre alimentation, nos engrais, notre mobilier, tout, absolument tout dépend aujourd’hui de l’accessibilité aux énergie fossiles. Aucune civilisation dans notre histoire n’a jamais été aussi dépendante de la fée énergie et l’essentiel de l’énergie aujourd’hui c’est le pétrole. Nous sommes incapables pour le moment de mener ce que l’on appelle la transition énergétique vers les énergies propres ou renouvelables.

Je pense donc que pour la première fois dans notre histoire, un seul facteur, et nous regrouperons tout sous le vocable « matière premières » peut aboutir à un effondrement des sociétés telles que nous les connaissons si ce sang indispensable à notre système économique venait à manquer. Or, et tous les chiffres le montrent sans ambiguïté, ils sont en train de manquer.

Pour aller un peu plus loin dans le raisonnement, l’Empire romain ne disposait d’aucune source d’énergie sauf celle des bras des esclaves. Son effondrement était donc effectivement multifactoriel. Les mêmes phénomènes se sont peu ou prou répétés jusqu’à l’émergence de notre civilisation que nous pouvons qualifier « d’industrielle ». Sans énergie nous sommes condamnés à très brève échéance et c’est également ce qui explique, ne soyons pas naïfs, la nécessité d’intervenir en Irak, en Libye, en Syrie, ou encore en Ukraine. Tous les pays du monde sont lancés dans une « guerre douce » aux matières premières. Lorsqu’elles manqueront vraiment ces « guerres douces » pourraient devenir autrement plus dangereuses.

Alors évidemment, on a envie tout de même d’espérer et se dire qu’il y a forcément des solutions.

Ces mécanismes d’effondrements sont-ils irréversibles et peut-on avoir un peu d’espoir ?

Le plus bel exemple historique est selon moi l’Histoire de l’humanité, cette dernière étant ponctuée de grands chocs et de réadaptations souvent surprenantes.

Contrairement à une idée reçue, la chute de l’Empire romain n’a pas signifié la fin de toute civilisation et de toute technique, bien que cela ait évidemment représenté une « régression ». Néanmoins, les civilisations qui suivent arrivent toujours à dépasser le seuil technologique et économique de celles qui les ont précédés. Du moins est-ce le cas dans l’histoire de l’Occident.

Le problème est de se demander ce qui pourrait remplacer la société globalisée à une époque où aucun contre-modèle n’existe pour s’y substituer, ce qui est en soi quelque chose de totalement inédit sur le plan historique.

Un effondrement de ce système où chacun est interdépendant se fera en toute logique à l’échelle mondiale et rien ne pourra venir se placer en alternative.

Lorsqu’un système s’effondrait autrefois, il avait toujours la possibilité d’être absorbé par un voisin plus puissant (c’était le cas de Rome avec la puissance militaire des tribus germaniques et la matrice intellectuelle du christianisme), ce qui est effectivement impensable en l’état actuel des choses.

Vers quoi pourrait mener un effondrement de nos modèles de société ? Faut-il aller jusqu’à craindre un nouveau Moyen Âge ?

Comme je le disais plus haut, on peut dissocier la fin d’un système politico-économique de la fin d’une civilisation, ce à quoi on peut ajouter un troisième scénario, autrement plus apocalyptique, à savoir la fin de l’humanité.

Le plus inquiétant est que ce schéma, aussi spectaculaire soit-il, n’est pas à exclure entièrement.

Au-delà de l’aspect globalisé de notre système, une fragilité supplémentaire est à prendre en compte aujourd’hui : notre incroyable potentiel de destruction technologique.

Lorsque l’Empire romain s’est effondré, il n’existait pas de laboratoires P4 concentrant des masses de virus mortels, ni de centrales nucléaires, et encore moins d’arsenaux nucléaires capables de vitrifier cent fois la planète entière.

Or on peut légitimement s’interroger sur ce qu’il se passerait si jamais ces structures n’étaient plus gérées par un personnel compétent. D’ailleurs, cette problématique du potentiel de destruction technologique fut une véritable problématique lors de l’effondrement de l’Union Soviétique avec la hantise qu’une ogive nucléaire se retrouve revendue au marché noir par des militaires dont les soldes n’étaient plus payées depuis… plusieurs années !!

Si l’on peut toujours espérer que le système capitaliste, dans son acceptation la plus resserrée (respect de la propriété privée dans les moyens de production), puisse s’appuyer sur son incroyable capacité d’adaptation pour trouver un nouveau souffle et de nouveaux postulats de fonctionnement (comme l’économie circulaire par exemple), des scénarios noirs ne sont donc clairement pas à exclure. Cela nous renvoie à l’ouvrage phare de Nassim Taleb, Les Cygnes Noirs, pour qui ce qui façonne l’histoire de l’humanité n’est pas la « moyenne normale des événements »… mais les événements extrêmes et hautement improbables.

L’effondrement est-il donc inéluctable ?

La réponse ne vous plaira pas, car on n’aime pas les mauvaises nouvelles, mais oui, l’effondrement de la civilisation telle que nous la connaissons n’est qu’une question du temps et même si ces sujets parce qu’ils sont particulièrement anxiogènes ne sont pas publiquement détaillés, tous ceux qui y réfléchissent un peu sérieusement aboutissent à la même conclusion.

La croissance de la population mondiale est exponentielle mais nos ressources ne le sont pas. Le problème peut donc se résumer de façon assez simple. Soit nous trouvons plus de ressources et je peux vous garantir que ce n’est pas sur Terre que nous les trouverons, soit nous réduisons notre consommation de ressources, soit nous réduisons notre population donc la demande.

Il y a donc trois paramètres et pas un de plus sur lesquels vous pouvez jouer. Il n’y a dans ce problème que 3 variables et elles sont parfaitement connues de tous.

Plus de ressources.
Moins de consommation de ressources
Moins de consommateurs de ressources.

Pour le plus de ressources, il faudrait comme lors de la découverte de l’Amérique, et ce fut un apport considérable en nouvelles richesses et ressources pour la vieille Europe, que nous quittions cette fois non pas notre continent pour en découvrir un nouveau, mais que nous allions exploiter une autre planète. Il faut que nous le fassions avant de nous effondrer ce qui évidemment semble très mal parti.

Nous pouvons aussi réduire de façon drastique notre consommation et c’est d’ailleurs ce qui se passe avec nos chômeurs et nos « pauvres » qui sont des millions à être décroissants par nécessité et non par choix. Nous pouvons revenir à un mode de vie beaucoup plus simple, quitter les villes et se rapprocher de la terre. Les villes sont une aberration en termes de ressources puisqu’un citadin par définition doit tout se faire apporter et dépend de l’ensemble des services de supports. Il n’a aucune autonomie possible. Il ne peut ni cultiver, ni élever des poules ni de lapin lui-même logeant dans un clapier hors de prix. J’espère que nous saurons nous adapter de cette façon-là car si nous ne le faisons pas alors il ne restera que la dernière variable.

Réduire la population humaine… cela peut se faire par la maladie, les guerres ou la famine. Choisissez votre fin ou votre faim mais dans tous les cas cette option est fort désagréable.

Comment se préparer ?

Là encore je vous indique en lien un article que j’avais écrit à ce sujet récemment et intitulé « Comment vous préparer à l’effondrement économique ».

Sachez que les problèmes d’accès aux matières premières, auxquels nous sommes déjà confrontés, sont avant tout des problèmes économiques. Souvenez-vous qu’avant la crise des subprimes en 2007, nous avions tous les yeux rivés sur le prix du baril de pétrole qui avait dépassé les 150 dollars le baril !! Pourquoi à votre avis ? Tout simplement parce qu’il n’y avait plus assez de pétrole pour fournir en énergie un monde en croissance économique forte.

Cela veut dire que la croissance ne PEUT pas revenir contrairement à tout ce que nous expliquent nos crétins de dirigeants pour la simple et bonne raison que si nous avions demain une croissance économique mondiale forte alors le prix des matières premières flamberait et qu’en flambant, le prix très élevés des matières premières viendrait « casser » la croissance économique et la reprise qui serait forte. Il est indispensable de comprendre ce mécanisme. Tout le monde l’a oublié ou occulté, mais de 2005 à 2007 nous l’avons pourtant tous vécu et nous avons pu mesurer l’effet de la raréfaction des ressources. Alors que l’économie se porte mal partout dans le monde, le prix du pétrole est aujourd’hui 10 fois plus élevé que lors de la première guerre du Golfe !!!

Soyez donc conscient que quoi que l’on vous raconte, il n’y aura pas de retour possible à une croissance économique forte et durable. Nous sommes déjà rentrés dans l’ère de la rareté et elle précède le moment de l’effondrement.

Alors stockez ce qui vous sera utile, ayez des outils et pas « made in china », ayez de quoi tenir en attendant votre première récolte, apprenez à cultiver, à coudre, à réparer, à faire du cheval, à chasser, à piéger, apprenez à vous débrouiller et à devenir le plus autonome possible, mais surtout si vous le pouvez quitter les villes car en cas d’effondrement de la civilisation les villes n’offriront aucune chance de survie à long terme et c’est exactement ce qu’il se passe en Grèce. En Grèce, c’est un véritable exode urbain qui a lieu. 60 % des Grecs des villes veulent rejoindre les campagnes, dernières planches de salut pour affronter la misère urbaine.

Alors certains me diront mais c’est beaucoup trop pessimiste comme analyse ou comme approche ! Sauf que mes chers amis, la crise a commencé à l’été 2007 ! Il y a presque 7 ans !! Nous sommes en train d’attendre depuis 7 années entières le retour de la croissance que l’on nous promet à chaque vœux présidentiels de fin d’année !!! 7 années d’attente pour ne rien voir venir si ce n’est plus de misère et plus de pauvreté, plus de dégradations dans notre mode de vie, plus d’impôts et moins de richesses… Ce mouvement ne concerne pas que notre pays. Il est mondial.

Alors au bout de 7 années d’attente, ne croyez-vous pas que la bonne question ne serait pas plutôt de se demander et si l’effondrement avait déjà commencé ? Et si l’effondrement n’était pas « brutal » comme l’indique la NASA mais justement relativement lent ? Et à votre avis, comment l’Empire romain s’est-il effondré ? Le 16 avril 376 à 15h23 ? En réalité, et la NASA nous induit tous en erreur dans ce cas, l’effondrement d’une civilisation, parce qu’elle a des structures, des règles, des lois, des corps constitués, une culture, une technique, etc., parce qu’elle possède forcément une forme de force et de résilience qui ont expliqué son succès et son développement ne s’effondre jamais brutalement. Au début, c’est une lente déliquescence, presque impalpable ou l’on confond crise passagère avec crise terminale, puis les événements s’accélèrent progressivement, et enfin, au dernier stade, lorsque l’on atteint certains « effets de seuil », c’est-à-dire une accumulation suffisante de problèmes, alors la fin de la chute est brutale.

L’effondrement a déjà commencé. Il est économique, technologique, environnemental, social, politique et évidemment moral. Il ne s’agit pas de la fin du monde mais de la fin d’un système, celui dans lequel et par lequel nous vivons tous actuellement.

Restez à l’écoute

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

Commentaire CRI :

@ propos du « made in China », cette malédiction moderne. Je ne hais rien tant que le « made in China » ! On ne trouve plus que cela dans les magasins même si on est disposé à mettre le (vrai) prix pour acheter de (vraies) choses. Les outils par exemple, achetez un marteau et vous verrez bientôt l’acier s’émousser, s’oxyder quand ce n’est pas le manche vous rester dans la main tandis que la partie métallique s’en ira subrepticement écraser votre pied. Pendant ce temps le clou, lui, ne s’enfonce pas dans le mur et même si vous aviez, par bonheur, un vrai marteau (hérité de votre père qui l’a lui-même hérité de son père) ce serait la même chose car le clou « merde in China » est tout mou et se plie au lieu de s’enfoncer pendant que votre doigt amortit le coup de marteau.

La chinoise est aussi avide que le chinois !

Ce qui m’horripile encore plus ce sont les objets du quotidien comme les casseroles ou les pots à café en verre aussi épais que du papier à cigarettes qu’on a remplacé pour la douzième fois et tout ce qui est, d’une manière générale muni d’un « bec verseur » « merde in China ». C’est très simple, autrefois les becs verseurs faisaient leur office, ils versaient donc mais aujourd’hui, ils ne versent plus. Ils versent peut-être mais certainement pas là où ils devraient verser, ils versent à côté.
Je pourrais varier les exemples à l’infini tant ce phénomène m’irrite depuis des années à tel point que j’ai appris à ma fille depuis tout bébé à haïr tout ce qui vient de Chine. De temps en temps, pour rigoler, je lui demande si elle se marierait à un Chinois et sa réponse en forme de grimace me rassure, elle a bien compris la leçon.
Parfois je tombe sur un décérébré qui prétend que les Chinois fabriquent également des produits de qualité mais moi je dis NON, c’est absolument faux ! Qu’on me donne seulement un seul exemple … et de toute façon c’est impossible car le chinois est tellement avide - la chinoise pire encore - que même si on lui donne la technologie et le budget qui vont bien, il ne peut s’empêcher de tant rabioter rabioter rabioter sur absolument TOUT qu’à la fin il nous vend immanquablement des machins « merde in China » dont le contenant vaut immanquablement plus que le contenu. Et nous, quasiment contraints et forcés, continuons d’acheter toute cette « merde in China » dont les rebuts finissent par submerger nos maisons, nos caves, nos greniers, nos décharges … En fait de greniers, quand j’étais enfant j’adorais fouiller les greniers et immanquablement je trouvais des « trucs » qui me faisaient rêver. Que vont trouver demain nos enfants dans nos greniers ?

Aujourd’hui je n’achète plus rien qui nous vient de Chine à moins d’y être réellement obligé. Au Costa Rica, pays neuf, il y a très peu de brocantes où l’on pourrait dénicher de vrais objets, une idée à creuser … à creuser oui mais surtout pas avec une pelle « merde in China » sinon le manche vous reste dans la main tandis que la partie métallique se tord déjà sous la poussée de toute la force de votre fils de 3 ans … j’arrête là car je sens que je m’énerve …
Allez, une dernière, pour la route, aux inconscients qui penseraient un peu vite que j'exagère, à ceux-là expressément je demande s'ils emmèneraient leur famille entière en voyage au long cours organisé par une compagnie d'aviation chinoise low-cost à bas prix qui, cerise sur le gâteau, volerait sur des appareils "merde in China". A mon avis, la réponse à cette question se trouve dans la question elle-même, non ?

Ça m’énerve d'autant plus que ce phénomène est bien plus grave qu’il n’y paraît et je ne parle même pas de notre technologie et de nos emplois bradés à vil prix. Personnellement je pense qu’un (bel) objet est plus qu’un objet et sans sombrer dans le fétichisme objetal (j'invente le mot) on peut aussi aimer les objets. On peut les aimer pour leur beauté propre bien sûr mais surtout pour tout ce qu’ils nous apportent au quotidien. Alors à quoi bon s’encombrer de 1.000 et 1 objets tous plus laid et inutiles les uns que les autres (quand ils ne sont pas dangereux, cancérigènes, voire même radioactifs) là où autrefois, il n’y a pas si longtemps, 10 ou 20 fois moins suffisaient à nos besoins et à notre bonheur ?

Toyota Land Cruiser HJ60 modèle 1985 - iosta Rica@ propos de la complexification de la vie ordinaire, autre cancer de la vie moderne. L’exemple des voitures est bien choisi. Voici quelques années, ayant sans doute momentanément perdu la raison à l’insu de mon plein gré, j’ai malencontreusement vendu mon vieux Toyota Land Cruiser modèle HJ60 de 1985, photo ci-contre. Quelle erreur ! Cette version bénie, sans électronique, 9 passagers, économe malgré un moteur 6 cylindres (10 litres/100 km) et un poids important, très puissante, confortable, multifonction, solide, facile à entretenir et à réparer en cas de (rare) panne, agréable à l’œil … constituait une sorte d’idéal de voiture pour un pays parfois extrême tel que le Costa Rica.
D’ailleurs, depuis lors, je galère avec des modèles plus récents, à l’électronique « merde in China » ou pays assimilés, Cf. paragraphe précédent. Très écologique également, n’en déplaise aux écologistes de bazar, car une telle voiture, bien menée, dure une trentaine d’années et plus. Au Costa Rica vous verrez couramment circuler des Toyota BJ40 des années 1973 et au delà et même des jeeps Willis - version civile - des années 50.
Tout bien pensé, à mon humble avis, mieux vaut garder plusieurs dizaines d’années sa belle voiture que d’en changer tous les x années au motif que « ça marche plus ». Sans compter que votre vieille voiture c’est un peu comme votre femme qui elle, étonnement, ne vieillit pas. A force de la pratiquer, normalement vous finissez par savoir ce qui lui déplaît et donc vous évitez de donner dans le panneau … autrement c’est que vous ne comprenez décidément rien ni aux femmes ni aux voitures et dans ce cas mieux vaut rester célibataire et rouler à vélo !
Pour finir ce thème, je me demande si, quand mes enfants m'auront abandonné, quand ma femme (qui aime consommer, comme la vôtre d'ailleurs) m'aura quitté, je ne vais pas plutôt rouler à cheval. Au fait, un cheval sans électronique embarquée ça existe encore ? Au Costa Rica je pense que oui car nous, hommes et animaux, ne sommes pas encore tous pucés. Pour combien de temps encore ?

La complexité des démarches administratives, autre cancer de la société. Remplir une simple déclaration d’impôt est devenu un jeu de piste dont les règles, parfois absurdes, changent chaque année, si ce n’est plus. La réglementation européenne s’enrichit (humour !) chaque jour de centaines (de milliers ?) de pages supplémentaires que personne - absolument personne - ne lit et dont tout le monde se fout éperdument. Mais cette réglementation ubuesque peut vous valoir, à chaque instant, de graves ennuis si vous ne la respectez pas. Nul n’est sensé ignorer la loi, n’est ce pas ?

En bref, d’où qu’elle vienne et où qu’elle s’applique, la complexité croissante nous emmerde tous au quotidien (sauf les fâcheux qui en vivent), nous angoisse (va-t-on encore savoir faire ?), nous donne des cheveux blancs, du mauvais cholestérol et de la goutte … Rien ne me dégoûte plus aujourd’hui que d’entendre nos politiciens s’agiter stupidement en décrétant d’un air grave et entendu comment ils vont régler tels ou tels problèmes. La vérité c’est qu’ils n’en savent strictement rien, ils font juste semblant. Depuis des dizaines d’années ils empilent des couches de bouses les unes par-dessus les autres. Un jour ou l’autre, forcément, tout ça va finir par se casser la gueule et à ce moment-là, mieux vaudra être loin du ventilateur. Au Costa Rica par exemple.

Je finirais avec Windows, le système d’exploitation de la majorité des ordinateurs des particuliers dans le monde et dont la version XP donne relativement satisfaction à pas mal de prisonniers d'usagers. Comprendre qu'on a bénéficié de plusieurs années pour savoir à peu près réparer ce qui déconne et qui plante tout le temps, à savoir des milliers de trucs. Cela marche trop bien donc, à tel point que Microsoft s’évertue à nous pondre chaque année ou presque de nouvelles versions toutes plus inutiles les unes que les autres et auxquelles, pourtant, il faudra bien nous adapter. Personnellement je fais de la résistance avec mon vieux Windows XP et ma messagerie Outlook Express, gratuite, simple d’utilisation et très performante mais pour combien de temps encore ? Bill, tu nous emmerdes, prends ta retraite, va pêcher au diable et laisse Windows en l’état, le monde entier t’en saura gré.

La complexification à outrance c’est de la daube, la nouveauté neuve ce n’est pas forcément bien … aussi n’achetez plus n’importe quoi les yeux fermés et le cerveau systématiquement en berne, soyez comme moi, un (presque) vieux con réactionnaire, ça vous laissera plus de temps pour VIVRE.

La Mat dans le tarot de Marseille

@ propos de l’effondrement. Tout d’abord parce que j’aime bien parler d’effondrement. « Mais ne serait-ce pas un peu pathologique cet amour inconditionnel de l’effondrement » me suis-je demandé à moi-même ? Après mûre réflexion, je me suis répondu que non. Pourtant, objectivement, il y a tellement mieux à faire dans ce monde de Bisounours que de se torturer les méninges à propos de l’effondrement ambiant. On peut par exemple, pour satisfaire son égo, acheter à la pelle des trucs « merde in China » dont on n’a nul besoin et même, si on veut être performant et gagner du temps comme c'est bien expliqué dans les livres didactiques, jeter directement son argent la poubelle. On peut aussi regarder la télévision, s’abrutir au journal de 20H (toutes chaînes confondues), lire les journaux de désinformation tels que L’immonde, Hibernation … même le Connard Enchaîné est devenu politiquement correct, c’est dire ! On peut se mettre à boire et à fumer ou reprendre gaiement tout ça si on a malencontreusement arrêté. C’est vrai quoi, il y a tellement matière à rigoler bêtement en ce bas monde, alors pourquoi s’en priver ?

Mais, ne vous en déplaise, moi mon truc c’est l’effondrement et j’assume. Car « On a tous le droit » comme bêle à l’envie Liane Foly, la chanteuse qui fait semblant d’aimer les pauvres comme tous les enfoirés patentés du showbaise. Sauf peut-être, même pas sûr, 2 ou 3 ébaudis qu’on finit par prendre en pitié. On a tous le droit, donc, d’aimer et de chérir l’idée de l’effondrement sans pour autant être soi-même effondré. D’un autre côté, on n’est pas non plus obligé de s’en réjouir … car là, du coup, on serait en plein dans la pathologie et la pathologie c’est pas bien, c’est pas bien du tout !
Alors soyons pratique, faisons-en un métier. Un peu comme les réfugiés de Palestine si vous voulez, après 3 générations ça devient un métier qu’on se passe de père en fils. Comme les chômeurs aussi, idem notaire de province, on hérite de la charge de génération en génération. Par conséquent, puisque je pense que cette affaire est bien partie pour durer, on peut bâtir dessus.
Je propose alors qu’on crée un « baccalauréat effondrement » (il existe des bacs et des diplômes de niveau supérieur bien plus inutiles que cela, croyez moi !), une licence du même acabit et un titre de Docteur es Effondrement. Si vous vous désespérez de trouver une voie d’avenir pour vos rejetons, ne cherchez plus, elle est toute tracée. Pour réussir en ce monde il faut savoir surfer sur LA vague de demain et demain c’est l’effondrement, assurément !

Comme beaucoup, trop distraits, vous avez bêtement raté les « Trente Glorieuses », les « années fric », l’économie virtuelle, l’investissement dans les startups qui rendait millionnaire n’importe quel âne capable de vendre ses actions pourries à temps … alors, par pitié, ne passez pas à côté du nouvel Eldorado, j’ai nommé l’Effondrement. Surtout que vous en serez les acteurs, volontaires ou involontaires, @ vous de choisir ...




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