N° 15 - @ lire pour savoir si vous êtes fait pour vivre au Costa Rica ou ailleurs que chez vous.

Il y a quelques années, avant même de débarquer avec armes et bagages au Costa Rica, en faisant des recherches sur les possibles « pays d’accueil », j’étais alors tombé sur le texte suivant. Je le reproduis ici ces conseils dont j’ignore l’auteur. Avec quelques commentaires personnels adaptés à la réalité locale du Costa Rica.

- 1 - Quels que soient vos problèmes avant le départ, vous les emmènerez dans votre valise et ils prendront rapidement plus d’espace que vous ne l’imaginez : très vrai ! L’euphorie des premiers mois de découverte de votre nouvel environnement terminée, invariablement les « soucis d’avant » réapparaissent. Mieux vaut les régler avant de partir ou bien apprendre à vivre avec. Si écrasé par les ennuis, vous pensez qu’ils se résorberont d’eux-mêmes à peine posé le pied sur le sol du Costa Rica, c’est mieux de ne pas quitter votre Home Sweet Home.
- 2 - Personne ne vous attend sur place, vous n’allez sauver personne et vos idées ne sont pas originales : c’est un peu le problème du français et consorts. Depuis des dizaines d’années on lui tant a seriné la grandeur de la France qu’il se croit exceptionnel et au dessus de tout. Rien ne vaut l’expérience à l’étranger pour un retour, parfois brutal, à la réalité. Brutal mais salutaire.
- 3 - Personne ne vous tendra la main sauf peut-être pour y prendre le peu d’argent qui vous restera et vous n’aurez droit à rien, ni indemnités, ni aide ni sécurité sociale : oui par pitié, si vous vous sentez pousser des ailes d’expatrié, à moins d’être pris en charge par une grande entreprise, oubliez le « modèle social français ». Tellement modèle d’ailleurs que personne ne s’en inspire … bizarre ! D’un autre côté, même si à l’étranger on fait parfois de mauvaises rencontres (surtout si on donne sa confiance à n’importe qui) la solidarité entre français existe bel et bien. J’en ai de multiples exemples autour de moi.
- 4 - Il vous faudra donc être meilleur et plus fort que les autres, dans votre spécialité, si vous en avez une, ou dans ce que vous voulez entreprendre et malgré vos dysfonctionnements, si c’est le cas, et c’est généralement le cas : vrai aussi, nous sommes tous dysfonctionnels, la plupart des gens que je côtoie dans mon travail le sont. Moi aussi sans doute. Néanmoins, nous les français, belges, suisses … avons des qualités que probablement beaucoup de latinos n’ont pas : notamment le sens du travail bien fait, la rigueur, l’organisation … C’est une vraie chance qui permet à ceux qui veulent travailler, monter des entreprises ... de le faire et finalement de réussir bien plus aisément qu’en Europe. Les latinos ont d’autres qualités que vous découvrirez sur place. 
- 5 - Si vous avez de la chance et surtout si vous travaillez beaucoup pour la mettre de votre côté, dans 5 ou 10 ans vous arriverez à émerger d’un cauchemar dont il faudra que vous vous souveniez, car tous les jours qui suivront devront être consacrés à ne pas y retomber : cette phase sent le vécu ! La galère pourtant n’est pas systématique. En ayant les bons conseils dès le départ, vous l’éviterez le plus souvent. Mais au Costa Rica vous n’êtes pas, du moins au début, dans votre environnement habituel. Les règles ne sont pas les mêmes, les repères n’existent pas encore. Pour éviter le « cauchemar », faites-vous aider !
- 6 - Vous ne vous ferez pas plus d’amis à l’étranger que vous n’avez réussi à vous en faire dans votre pays … au contraire … : les amis à vie se font souvent à la période de l’enfance, à l’adolescence, à l’université ou bien dans les endroits à fort esprit d’appartenance (armée, certaines entreprises, expériences fortes vécues ensemble …). Il est donc autant difficile dans son propre pays qu’à l’étranger, une fois parvenu à l’âge adulte, de se faire de vrais amis pour la vie. Par contre au Costa Rica l’usage du français est un vrai sésame. Dans ce pays, les gens qui parlent français s’abordent sans crainte, sans façons. Au supermarché, dans la rue, à la plage … en entendant son voisin parler français, le contact se noue naturellement. Si l’on sort un peu de chez soi, très vite on se fait énormément de relations, à défaut d’amis. Ensuite le temps fait son œuvre et parfois l’amitié naît. Surtout dans la région de Tamarindo où je vis car on y trouve de plus en plus de français.
- 7 - La solidarité n’existe pas, sauf peut-être, avec de la chance, pour vous rapatrier : non même pas. Le consul de France au Costa Rica me disait récemment qu’il était de plus en plus sollicité pour des demandes de rapatriation. 2 cas principaux :

  • D’une part les routards malins (pléonasme ?) qui tentent le coup dans les pays qu’ils traversent.
  • D’autre part les gens qui arrivent au Costa Rica avec très peu d’argent en imaginant qu’ils vont révolutionner le pays de A à Z. Rien n’est plus faux, voir point 2 et point 4.

Le consulat de France au Costa Rica est chargé de nombreuses missions certes mais pas de payer des billets retour d’avion France => Costa Rica à ceux qui ont échoués ici.
- 8 - Vous aurez du mal à montrer vos qualités, mais vos défauts apparaîtront toujours : souvent il faudra faire face à tout, seul, du moins au début. Car la vie est rarement un long fleuve tranquille et au Costa Rica comme ailleurs il vous arrivera des « trucs » qu’il faudra apprendre à gérer. Dans ce cas les manques encore non révélés apparaissent et c’est justement l’occasion d’apprendre et de progresser. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, n’est-ce pas ?
- 9 -Vous n’aurez rien à enseigner à personne mais vous aurez plutôt tout à apprendre des habitants du pays que vous avez choisi : oui, il faut savoir écouter et observer pour bien s’adapter à un pays nouveau. Rien de plus déplaisant que ceux qui ont la science infuse. Mais ordinairement la vie se charge de corriger les excès. Et ce sont souvent les omniscients qui repartent les premiers en sens inverse.
- 10 - Si les éléments ci-dessus ne vous font pas peur, alors vous aurez la plus belle vie qu’il soit donné à une personne d’expérimenter … si vous savez vous relever à chaque chute : j’approuve au-delà de tout, 30 années d’expérience à l’étranger me l’ont prouvé maintes et maintes fois. En cas de besoin, pour vous aider à vous relever, lisez Rudyard Kipling.

En conclusion, je dirais qu’une tranche de vie à l’étranger accélère forcément la compréhension de soi-même, des autres et de la vie en général. Saint Augustin disait : Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.

Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page




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