Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


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N° 20 - 28/08/2012 - Le jour où j’ai vendu mon 1er arbre. Histoire abracadabrante. Ou comment devenir exploitant forestier à l’insu de son plein gré.

Teck foudroyéCela commence par la foudre, un jour de gros orage, qui frappe un arbre (un teck d’une hauteur de vingt mètres environ) en lisière de ma propriété au Costa Rica. L’employée de maison sort en hurlant comme une possédée de la petite maison qu’elle occupe car, chemin faisant, la foudre a suivi les fils électriques et littéralement explosé une prise électrique. En plus du bruit infernal, une petite boule de feu s’est formée dans cette maison annexe. Personne n’est mort, personne n'est blessé, on répare, tout va bien !

Quelques temps après, le teck touché perd toutes ses feuilles et devient d’un noir de mauvais augure. Craignant qu’il ne tombe sur la maison principale, je demande au redoutable Mauro (voir 7 articles ci-dessous) d’abattre cet arbre. Il s’exécute et ne sachant qu’en faire, le fait tirer par ses bœufs et, bien malin comme toujours, le dépose près de l’entrée de la propriété, sur la route.

Je ne m’en soucie pas plus que ça de plusieurs mois jusqu’à ce qu’un propriétaire de camion que je connais et qui passe par là me demande ce que je veux faire de ce tronc de teck. Rien, lui dis-je, tu peux le prendre. Ravi de l’aubaine il descend de son camion et à l’aide de ses 3 employés présents entreprend illico de charger le tronc sur le plateau du camion. En vain, la force de 4 hommes plutôt costauds ne le décollera pas même du sol. Je les avais un peu prévenu, ils ne m’avaient pas cru ... Piteux, ils s’éloignent en douce, je ne les reverrai pas.

Quelques temps plus tard, mon voisin Jésus vient me demander la même chose. Il a besoin de planches, non pas pour se fabriquer une croix mais pour boucher les trous de sa maison. Car globalement sa maison comporte à peu près autant de trous que de planches. Comme un gruyère mais vert et sur pilotis. Même réponse, tu peux le prendre. Il est donc ravi de l'aubaine. Sur ce, content de me débarrasser prochainement de l'encombrant, je pars en vacances. Hélas, à mon retour le tronc est encore là, il a dû résister une fois de plus, Jésus n'est pas tout puissant finalement. Mais ayant d’autres chats à fouetter, je ne le remarque même pas.

Quelques jours plus tard, je suis réveillé par le sémillant Mauro qui a l’habitude de passer à cheval en lisière de propriété. Les chiens hurlent car ils ne l’aiment pas le Mauro, ni lui ni sont cheval, allez savoir pourquoi ... Je sors donc pour voir ce qui cause ce raffut du diable ! Comme d’habitude, il a fait exprès de me réveiller à 6 heures du matin pour me proposer des trucs impossibles dont je ne comprends souvent que la moitié. Il doit me prendre pour un demeuré ... Car à 6 heures du mat j’ai rarement l’esprit en ébullition, surtout après avoir dormi à peine 5 heures ... Cette fois je comprends vaguement que « quelqu’un » souhaite m’acheter ce foutu arbre qui commence à m’encombrer sérieusement. Je l’envoie se faire f… en marmonnant un vague « Ok ! » et tout content de lui, il s’en va. Bon débarras, je retourne me coucher. Une heure plus tard, quand ma fille m’apportera 25.000 CRC (colons du Costa Rica) je comprendrai que je n’ai pas rêvé.

Quelques minutes plus tard, une tronçonneuse se mettra en action pour le reste de la journée. Le fin Mauro avait donc une équipe de joyeux tronçonneurs en embuscade ! Au final le teck est découpé en planches et finira bientôt en meuble.

Heureusement que je n’habite pas la France ou bien un pays civilisé car j’aurais alors l’obligation, séance tenante :

  • De me déclarer comme exploitant forestier.
  • De déclarer mon gain au fisc.
  • De me dénoncer à la police pour « recel de bois » car cet arbre, bien que menaçant ma propre habitation, était sur la propriété voisine.
  • Sans compter établir préalablement un périmètre de sécurité de 100 mètres autour de l’arbre à abattre et prévenir la gendarmerie, les pompiers, la Sécurité Civile, le Maire, la Communauté de Communes, le Département, la Région, l’ONF, BHL, la Communauté Européenne … et de rédiger un contrat de travail à Mauro, ses 2 bœufs, son cheval, aux 2 tronçonneurs …

Ici, au Costa, c’est plus cool, tu dors, tranquille comme Baptiste et un messager à cheval vient t’apporter de l’argent pour te débarrasser de ton arbre mort qui encombre la chaussée publique.
Après que 2 personnes t’aient poliment prié de bien vouloir leur céder à titre gracieux ce tronc de teck qui encombre aussi ton entrée. A ce sujet, j’ai récemment compris un truc important. Quand les gens d'ici commencent leur phrase par « Don Estefano » tout en reculant d'un ½ pas en regardant ailleurs, alors je suis certain à 100 % qu’ils vont me demander quelque chose. Et quand ils m’appellent « Dr », alors je sais qu’ils vont me demander quelque chose de très très important.
Un homme averti en vaut 2 … Pura Vida !

Anna sur le tas de planches de teck



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