Personnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...
Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.
Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.
Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...
@ bientôt,
Comme autrefois, nous battons le pavé de la belle ville de Granada au Nicaragua en calèche avec « Coneja », notre cochère attitrée. Et, luxe suprême, chemin faisant, nous tombons même en panne, rupture d’attelage comme au bon vieux temps.
Fort heureusement, notre cochère de poids, « Coneja », rit tout le temps, vraiment tout le temps et pourtant croyez-moi, la plupart du temps, il n’y a vraiment pas de quoi rire. Car il faut habiller les enfants, nourrir les chevaux, faire réparer la calèche, confisquer l’argent de la paie hebdomadaire de son mari (si on a la chance d’en avoir un) avant qu’il n’aille se saouler avec ses « compañeros » ... se battre avec les autres cochers pour attraper le client en maraude avant qu’il ne se sauve pour de bon, l'ingrat aux poches pleine, le « gringo », le « rico »… mais au Nicaragua on rit de tout, sur tout (et tous) et avec n’importe qui.
La blague du moment, raconté par l’inénarrable « coneja » m’a laissé un brin perplexe, je vous la raconte afin que vous soyez le prochain boute en train à la soirée d'anniversaire de mariage de Raymond et Josiane car il n'y a pas de raison que ce soit toujours Gérard la vedette : le jeu consiste à rameuter ses connaissances en leur faisant miroiter l’essai un nouveau parfum. Puis de leur faire lever le bras, d’approcher ce qui ressemble à un flacon de déodorant et d’appuyer sur le poussoir. Que se passe-il alors ? Ben rien, à part le téléphone - en lieu et place de flacon - qui émet le bruit caractéristique d'un vaporisateur. Enfin quand je dis « rien », je suis très éloigné de la vérité puisque, racontée et mimée par Coneja avec moi-même comme pigeon, cette blague a failli la faire dégringoler - de rire - du siège de sa calèche qui pour un peu se désintégrait sous le tremblement de Coneja, secouée d'un rire inextinguible. Pour notre plus grand bonheur, Coneja n’a pas chu sur la chaussée car à la vérité il eût été fort malaisé de la hisser à nouveau sur son siège.
Ah oui, au fait, « coneja » en espagnol signifie « lapine » en français, la femme du lapin donc comme son nom l’indique. La première fois que « coneja » nous a abordés - car il faut dire qu’on a des têtes à rouler en calèche - elle nous a dit d’emblée qu’elle s’appelait … (j’ai oublié) mais que ce n’est vraiment pas la peine de s’embarrasser avec ça car ici (à Granada) tout le monde la connaissait sous le nom de « Coneja ». Effectivement, où qu’on aille dans la ville, les « coneja ! » fusent de toute part et elle répond - toujours en rigolant - à tout le monde par son nom ou son surnom. A un moment, elle a même interpellé un certain « Raspoutine », mine de rien il y a vraiment du beau monde dans les rues de Granada !
La prochaine fois nous a dit d’autorité Coneja, elle nous emmènera dans des quartiers pauvres, vraiment pauvres nous a-t-elle assuré ce qui nous a bien rassurés. Des photos neuves dans quelques mois donc … car Granada c’est un peu notre Rome à nous, tous les chemins nous y mènent.