Personnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...
Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.
Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.
Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...
@ bientôt,
… fin 2014 et il nous a déposé sous le bananier : une Nissan Miller !
Avant d’arriver dans le bled où je me suis installé en 2013, je ne savais même pas ce que c’était une Nissan Miller, rendez-vous compte ! Il y en avait bien 3 ou 4 dans le coin que mon œil exercé avait remarqué, chemin faisant. Même couleur, bleu céleste, c’est bien, je vais avoir des camarades à qui faire salut (Hola !) sur la route. Remarque, à l’allure où ça va une Nissan Miller, on aura le temps de bavarder un brin en se croisant.
La mienne de Nissan Miller est de 1973, elle a donc 41 ans (Whaouh quand même !!!), même si, comme moi qui en ai 10 de plus, elle ne les fait pas vraiment. J’aime bien les voitures anciennes car quand on ouvre le capot on se demande où est le moteur. En cherchant un peu, on finit immanquablement par le trouver, pas loin du centre en général. Ce qu’il y a de bien c’est qu’on a de la place autour pour travailler et changer toutes les vieilles pièces qui n’arrêtent pas de tomber en panne. Le capot de mon dernier Land Cruiser, idem que ma voiture d’aujourd’hui un « vintage » mais plus récent (1985), était si vaste que l’un de mes mécanos (j’avais un garage automobile à l’époque) s’asseyait carrément dans le moteur pour effectuer les réglages nécessaires. Véridique, la 1ère fois que j’ai vu cela j’étais soufflé ! Il n’était pas bien grand mon mécano spécialiste diesel mais quand même, fallait faire gaffe en fermant le capot à ne pas l’oublier dedans.
La Nissan Miller c’est une voiture de « campesino », de paysan quoi. D’ailleurs la 1ère chose que j’ai faite avec c’est d’aller charger une tonne de compost caprin (mot savant pour du fumier de chèvres !) qui entrera dès cette semaine dans la fabrication des différents engrais organiques de la finca. 22 gros sacs au total, j’étais bien soulagé de pouvoir les mettre à l’arrière du pick-up. La fois d’avant, particulièrement bien inspiré ce jour-là, j’avais mis 6 énormes sacs dans le 4x4, les sièges avaient apprécié moyen.
Ainsi désormais quand je la prends la Nissan, j’enlève mon costard 12 pièces d’agent immobilier et je mets ma chemise à carreau et mon vieux sombrero tout cabossé.
Autre avantage, en ce bel équipage, la Nissan Miller qui se traîne à 35 km à l’heure, 1 tonne de lisier dégoulinant à l’arrière et le sombrero vissé sur la tête dissimulant mes blondes mèches, je passerai dorénavant totalement inaperçu auprès de la maréchaussée locale (la terrible « Transito ») qui ne songera pas à arrêter un vieux campesino tico dans l’exercice de sa noble tâche.
Pour la petite histoire et votre culture personnelle, sachez qu’ici au Costa Rica les voitures de style pick-up sont immatriculées CL (Carga Liviana = charge légère) suivi d’un numéro. Chaque type de véhicule reçoit une immatriculation différente au Costa Rica, la liste est quasi infinie. Je ne sais pas comment ils arrivent à s’y retrouver dans tout ce fatras ! C’est comme en France, on appelle cela la « simplification administrative » ou encore mieux le CHOC de la « simplification administrative » …
D’ailleurs en descendant la liste, je viens de voir VH pour Vehiculo Historico, je crois que je vais tenter ma chance.
Voilà, « Merci Petit Papa Noël » comme braillait Tino Rossi à la TSF, j’ai été particulièrement gâté cette année, pourvu que ça dure !
PS : en plus d’avoir acheté la voiture du beau-frère de Colombo - c'est-à-dire qu’on va pouvoir tourner des films avec - j’ai été encore plus malin sur ce coup-là. Car je l’ai achetée à mon garagiste avec, sans supplément de prix, une garantie à vie entière ! C'est-à-dire que je compte l’utiliser encore au moins 50 ans et que cela ne me coûtera pas un colon (le colon est la monnaie du Costa Rica). Vraiment une perle mon garagiste, il mérite un post à lui tout seul. Il a fallu que je vienne au Costa Rica pour ne plus avoir peur du dentiste (de LA dentiste plus exactement) ni du garagiste … de la facture du garagiste pour être exact. Mais je vous raconterai cela plus tard, il ne faut pas être en retard à Noël !