Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


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N° 81 - 25/10/2018 - A l’hôpital !!!

A force d’y échapper cela devait invariablement arriver … j’ai fini à l’hôpital. Rien de tragique (pour l’instant), je souhaite simplement raconter cette aventure pour notamment répondre à vos questions sans fin concernant ce sujet. Les français notamment qui du fait d’être pris en charge par l’état d’avant leur naissance à après leur mort (les impôts et taxes !) ne savent plus gérer eux-mêmes leur bien le plus précieux, la santé ! Une réflexion en passant, confier son bien le plus précieux à « autrui » (autrui n’étant par définition pas stable ni fiable dans le temps) est obligatoirement voué à l’échec à plus ou moins long terme. Quand on s’en aperçoit il est généralement trop tard. Autrement dit soyez les acteurs de votre santé, arrêter de bouffer de la merde, ne croyez pas tout ce qu’on vous dit, informez-vous car à peu près toute l’information du monde est disponible sur Internet, il n'y a aucune excuse à ne pas savoir.

En tant que résident légal au Costa Rica je suis immatriculé à la Sécurité Sociale locale, El Seguro, depuis pas mal d’années et je n’y avais jamais eu recours, ni moi-même ni pas même les enfants qui sont, comme chacun sait, des petits êtres fragiles et souffreuteux  ;-)) Cela ne signifie pas qu’on est jamais malade, loin de là, simplement on se soigne autrement qu'en passant par la médecine moderne ou bien on attend tout simplement que ça passe (état grippal, fièvre, fatigue, maladies infantiles, petits bobos du quotidien …) ce qui se produit dans la majorité des cas.
Quand cela ne passe pas, mon cas actuellement, il reste l’hôpital. Car ici au Costa Rica c’est différent, les médecins de ville sont en secteur privé et privé cela signifie réellement privé ce qui veut dire que vous en êtes 100 % de votre poche. Le bon côté étant qu’il existe 2 types de médecine, une publique (réellement) et une privée (réellement). Les esprits mal tournés vont encore dire que « c’est pas bien », médecine à 2 vitesses, les inégalités tout ça - tout ça mais dans la réalité vraie de la vie réelle on s’en fout car il est toujours meilleur d’avoir un VRAI CHOIX en face d’un vrai souci. Le reste n’est qu’idéologie mortifère. Et s’il y a des « riches » pour subventionner au quotidien une médecine privée et bien tant mieux car le jour venu je pourrai moi aussi en profiter en cas d'urgence absolue même si cela fait mal au portefeuille. Tout choix suppose un renoncement, encore faut-il avoir le choix. Et puis tout monopole, quel qu’il soit, se retourne invariablement contre ceux qui lui ont permis d’exister. C’est juste une question de temps.

Revenons à l’hôpital public dans lequel j’ai atterri aux urgences lundi dernier vers midi. Je précise que les urgences c’est fait également pour être reçu le jour-même car s’il faut prendre rendez-vous à l'hôpital classique (la porte à côté) cela peut prendre un mois ou plus. Consulter un docteur du secteur public revient donc à aller aux urgences, un grand classique au Costa Rica ! Je m’attendais à la foule des grands jours car généralement le lundi il y a la presse mais non, salle d’attente pleine mais pas de files dans les couloirs d’accès. Passant régulièrement devant l’hôpital j’avais remarqué les files d’attentes du lundi matin alors que le vendredi et les week-ends, à part les boiteux de service (chute de moto généralement) et les vieux les anciens c’est quasiment désert. Preuve évidente que les virus, bactéries malignes et autres méchancetés sont plus virulents en début de semaine, c’est toujours bon à savoir  ;-))

Voici un bref compte-rendu des opérations :

  1. 12:00 : arrivée aux urgences de l’hôpital public d'Upala.
  2. 12:15 : appelé au tri entrant où j’explique mon cas. Prise de tension, tout va bien. Je suis classé en non-urgent, normal. Je suis mal mais pas au plus mal.
  3. 12:30 : rappelé au tri une seconde fois, je répète mon histoire à un autre agent qui me semble être un infirmier car il arbore fièrement un stéthoscope. En tant que néophyte en matière d’hôpital public je ne pige pas bien ce double questionnement mais bon …
  4. 14:30 : 2 heures et 30 minutes après mon arrivée je vois une doctoresse à qui j’explique mon cas. Elle me prescrit une analyse, le contraire m'aurait surpris. Je me dirige donc vers le laboratoire de l’hôpital.
  5. 14:45 : je sors du laboratoire et je m’échappe pendant 2 heures car j’ai des trucs à faire dans le coin. Le temps que les analyses se fassent. On m’a dit 1 heure mais bon, au Costa Rica c’est compte-double comme au Scrabble.
  6. 16:45 : je récupère les résultats d’analyses au laboratoire et je retourne en salle d’attente.
  7. 17:00 : je vois une autre doctoresse à qui j’explique de nouveau mon cas, qui me dit que les analyses sont négatives, rien de suspect donc et elle me rédige néanmoins une ordonnance électronique. Pas d’infection en vue mais plutôt un truc du genre gastro-machin …
  8. 17:15 : je fais la queue à la pharmacie de l’hôpital et je récupère mes médicaments.
  9. 17:30 : je sors de la pharmacie avec 1 kilo (j’exagère) de médocs pour aller chez l’infirmière.
  10. 17:45 : en plus des médocs j’ai droit paraît-il à une injection, pas besoin mais très bravement et dans un but purement didactique je décide de tester pour vous, voir plus loin dans l’article.
  11. 18:00 : en pleine forme (voir plus loin dans l’article le pourquoi de la chose) je sors de l’hôpital, direction la finca.


Bulletin d'hospitalisation au Costa Rica

Remarquez en bas du bulletin à droite, les cas 7. Décédé et 8. Fugue me laissent perplexe ...
Mieux vaudrait inverser les cas car il est à ma connaissance plutôt rare que les morts fuguent mais bon, je n'ai pas encore tout vu ...

Résultat des courses :

  1. Je suis resté 6 heures à l’hôpital mais tout a été effectué, prise en charge, analyses, diagnostic, ordonnance, délivrance des médicaments, injection.
  2. Etant assuré social, je n’ai rien payé. Rectification, j'ai payé d'avance.
  3. Je trouve ce système de centralisation supérieur au système français car il me semble plus rapide et plus efficace même si par ailleurs 6 heures c’est long. Je considère néanmoins que c’est mieux que de faire un circuit médecin <=> laboratoire <=>  de nouveau médecin <=>  pharmacie <=>  infirmière, circuit qui pourra vous prendre plusieurs jours en fonction des rendez-vous accordés ou non. Sans compter les kilomètres. Pour entrer à l'hôpital au Costa Rica prévoyez donc de la nourriture, un câble pour votre smartphone, un livre pour les plus érudits d'entre vous, une lampe de poche ... la lampe de poche finalement non.
  4. Trop de bureaucrates (beaucoup trop !) et pas assez de médecins & infirmiers. Il me semble également qu’un tri préalable effectué par un médecin, un interne par exemple permettrait de traiter plus rapidement les cas non urgents. Réduire la bureaucratie, plaie des temps moderne, c’est général. Plus un système est complexe (sans raison évidente la plupart du temps du moins autre que procurer de l’emploi inutile de type « bullshit jobs » à des parasites étatiques dont les antibiotiques ne viennent plus à bout) et plus il nécessite de bureaucratie. Au bout d’un certain temps cette dernière met l’ensemble en péril et tout s’écroule. Des centaines d’exemples dans l’histoire humaine et un nouveau en gestation avancée, mondial celui-ci, je ne développe pas car je ne suis pas payé pour vous faire flipper. Ni pour écrire d'ailleurs alors achetez-moi des trucs. Ces systèmes hyper complexes sont en général efficaces mais pas résilients. Pour ma part je préfère la résilience.
  5. Ce serait bien de mettre une étiquette visible sur chacun des intervenants s’agitant dans le lieu car on ne sait pas bien qui est médecin, qui fait le ménage, qui est là pour profiter du wifi gratuit en salle d’attente, qui s'est perdu …
  6. Gabegie de médicaments : bien que j’ai précisé avoir des douleurs et une fièvre très supportables j’ai eu droit dans le package médicamenteux à du Paracétamol (classique), à de l’Ibuprofène (idem, classique) et à une poudre pour la réhydratation. Peu importe car finalement je ne prendrai que l’antibiotique prescrit au cas où mon mal persistant serait dû à une damnée bactérie, ce que je crois. Mais comme tout le monde j’ai eu droit à la « sucette ».
  7. La sucette de l’infirmière : depuis des lustres j’entends mes amis costariciens au retour de l’hôpital (haut-lieu de la vie au Costa Rica à croire que tout le monde est tout le temps malade ce qui est très loin d’être vrai) me dire invariablement « Me inyectaron » ce qui signifie « J’ai eu droit à une piqure dans le derrière ». Maintes fois j’ai demandé à mes amis la composition de la chose injectée mais sans résultat, personne ne sait, absolument personne, c’est apparemment un secret d’état ! Même à l’hôpital ils ne savent pas trop (je n'exagère pas) mais après plusieurs recoupements (médecins, infirmiers) j’ai cru comprendre qu’il s’agit d’un cocktail d’antidouleur, d’anti-inflammatoire et de relaxant musculaire, un truc qui fait que « que tu vas te sentir bien » m’a-t-on répété à l’hôpital. Et effectivement je suis rentré chez moi toujours bien malade mais guilleret, ce qui est toujours ça de pris, au moins jusqu’au lendemain matin.

Voilà voilà, c’était ma 1ère expérience, après 12 années de présence au Costa Rica, à l’hôpital public et de cette expérience, même si je le savais déjà, je peux vous confirmer que :

  • NON votre pays - quel qu’il soit - n’a pas le monopole de la médecine moderne, pas forcément la meilleure dans tous les cas, c’est un autre sujet …
  • NON si vous êtes malade vous n’allez pas crever la bouche ouverte car comme à peu près partout dans le monde au Costa Rica il y a des médecins et des hôpitaux. Etonnant non ?
  • OUI, si vous êtes malade vous aurez droit à la sucette de l’infirmière et vous rentrerez chez vous tout guilleret comme si vous aviez passé 3 heures au bistrot avec vos copains de boisson habituels. Que du bénéfice donc !
  • DONC, par pitié, arrêter de baliser tout le temps pour rien !!!



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