Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


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N° 83 - 07/02/2019 - Extrait de Louis de Bonald à propos du SOL et de la PATRIE :

« Le sol n'est pas la patrie de l'homme civilisé; il n'est pas même celle du sauvage, qui se croit toujours dans sa patrie lorsqu'il emporte avec lui les ossements de ses pères. Le sol n'est la patrie que de l'animal ; et, pour les renards et les ours, la patrie est leur tanière. Pour l'homme en société publique, le sol qu'il cultive n'est pas plus la patrie, que pour l'homme domestique la maison qu'il habite n'est la famille. L'homme civilisé ne voit la patrie que dans les lois qui régissent la société, dans l'ordre qui y règne, dans les pouvoirs qui la gouvernent, dans la religion qu'on y professe, et pour lui son pays peut n'être pas toujours sa patrie. »

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Cette citation de Louis de Bonald mort en 1840 ne date pas d'hier et pourtant elle résonne étrangement en moi. Etant viscéralement attaché à la France et plus encore à la Bretagne je me suis pourtant souvent émigré ailleurs. Quittant donc pour un temps, 25 années quand même en total cumulé, à la fois mon SOL et ma PATRIE que naïvement j’assimilais. D'abord par esprit d'aventure, pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs, les femmes surtout, pas plus vertes, plus jolies, pour gagner plus d'argent que je n'aurais pu le faire si j'étais resté pur sédentaire cramponné à son fauteuil comme la moule à son rocher et pour un tas d’autres bonnes raisons. A propos de moule ça me rappelle une grosse de Douarnenez qu'on appelait « la Moule » car invariablement aux mêmes heures on l'apercevait trônant en bout de comptoir d'un rade dont j'ai oublié le nom. Je me demande si elle y est toujours ou bien si la marée de la Vie a fini par l'emporter elle aussi. Chez nous en Finistère on dit respectueusement « une grosse » pour parler d’une femme. Ainsi on dira à son ami sans que celui-ci ne s’en offusque :

- T’es venu avec ta grosse ?

Qu’on peut traduire en français commun par :

- Ta charmante épouse t’a-t-elle accompagné ?

J’en profite pour dire qu’ici au Costa Rica dans le même élan poétique on dit « tu vieja », « ta vielle » donc et que cela ne choque personne. Attention à ne pas se tromper cependant, cela peut porter à confusion. Récemment par exemple j’ai dit à « mi vieja » (mon épouse actuelle donc) en parlant de mon EX (mon ancienne épouse donc) « mi vieja … » en pensant un peu légèrement qu’elle comprendrait « la vieille, l’autre ». Je précise que les deux sont jeunes, du moins en comparaison avec moi, l’une plus que l’autre néanmoins. Un crochet au foie alors que pourtant je conduisais m’a brutalement rappelé que j’aurais dû dire « mi EX vieja » car « mi vieja » en titre c’est bien celle qui est à côté de moi dans la voiture. Donc attention à la sémantique au Costa Rica, si vous n’y prenez pas garde une banale conversation peut vous mener au fossé sans que vous vous y attendiez. Remarquez, chez nous en Finistère on finit souvent au fossé avec sa grosse ou celle d’un autre mais pas pour les mêmes raisons.

J’en reviens à Louis de Bonald qui bien que trépassé a su mettre les mots justes sur un sentiment que j’ai tout au fond de moi et dont je ne parle jamais, pas même à moi. Parfois je suis déchiré entre le bonheur que j’éprouve à vivre ici au Costa Rica et l’idée que je me fais d’avoir quitté mon SOL natal, frôlant même la culpabilité dans les pires moments. Pas de confusion, je ne suis pas un exilé fiscal et si un jour je deviens RICHE, pas mon but ni sans doute mon karma, je ne le devrai pas à la France. Car parti pauvre à 18 ans de ma bonne ville de Brest, par le train je m’en souviens car à mon père qui me demandait si j’avais de l’argent j’ai répondu que ma foi NON, rien de rien et c’est à peine si j’ai pu attraper le billet de 100 Francs qu’il m’a alors tendu alors que le train démarrait. Avec cela, à l’époque, j’ai pu tenir quelques temps mais avec effroi je pense en cet instant que si c’était aujourd’hui, j’eus certainement terminé clochard à Rennes (ma 1ère destination) car les fenêtres des TGV ne s’ouvrent pas ! Autre différence notable, les gros billets en Francs français me provoquaient des érections notables alors que les gros billets en Euros, pas du tout ! C’est peut-être dû à l’âge me direz-vous … A la réflexion je ne le pense pas car avec les Dollars US c’est comme avec les Francs autrefois. Si un jour je souhaite prétendre au titre de Docteur en quelque chose je ferai ma thèse là-dessus, il y a matière à doctoriser bien plus qu’on ne pourrait le penser de prime abord.

Louis de Funès - Les gendarmes - La France d'avant
Au fil de mes départs je suis chaque fois revenu un peu plus riche, moins pauvre disons plutôt mais ce n’est que lorsque mes moyens ou ma détermination m’ont permis de quitter la France pour de bon ou presque que j’ai pu changer de statut. La culpabilité par conséquent n’a rien à voir avec cela, bien au contraire.
Non, c’est comme si on quittait quelqu’un de bien vivant en ayant au fond de soi la sensation qu’il vaudrait mieux rester pour aider à quelque chose. En toute modestie bien entendu.
Grâce à Louis de Bonald je viens de comprendre intellectuellement même si je le savais déjà intuitivement que si mon SOL est resté là où il m’a vu naître j’ai néanmoins emporté bien d'autres choses avec moi.
Et tous à chaque départ pour un temps ou pour toujours nous emportons avec nous des bouts de notre France et libre à nous ensuite de les faire vivre ailleurs.
Car la France d’hier pour laquelle j’éprouve de temps à autre une certaine nostalgie est bien morte (« la France de Louis de Funès » comme me disait récemment un client) et ne revivra pas, laissons donc les morts reposer en paix.

Et ce n’est sans doute pas plus mal, j’en parlerai plus tard, peut-être …



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