Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


L'Actualité du jour

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N° 91 - 21/10/2019 - La bureaucratie tue !

C’est ce que je répète souvent à ma femme quand je n’ai pas envie de m’occuper de la paperasse qui s’accumule et dont les ¾ n’ont pas d’autre raison d’exister à part nourrir ceux qui la produisent.

Un peu comme les « bullshit jobs », je n’aime pas beaucoup les anglicismes mais ça sonne mieux que « travail de merde » qui se multiplient comme des cellules cancéreuses dans nos sociétés hyper complexes qui ne vont pas tarder à s’effondrer et quelque part c’est tant mieux !
Il y a 100 façons de définir un « bullshit job » mais en gros si vous êtes assis.e toute la journée devant un écran, que vous ne vous levez que pour aller pisser ou déjeuner à la cantine de la boite, si vous vous emmerdez à mourir et que vous regardez dans la journée 100 fois votre montre dans l’attente de la sortie alors il y a de grandes chances que vous accomplissiez consciencieusement un travail de merde. Il y a de grandes chances également que vous souffriez après un certain âge de tout un tas de maladies chroniques et que vous ne profitiez pas longtemps, le jour tant attendu enfin venu, de la retraite tant espérée. Sans compter que ladite retraite vous ne la toucherez pas alors pourquoi vous infliger à vie un travail de merde si c’est pour vous faire chier, vous rendre malade et crever peu après le jour de la délivrance ?

Je m’égare mais pas tant que ça car vendredi dernier je me suis rendu à la banque pour effectuer des démarches inutiles que je n’ai jamais demandées mais que la société moderne m’oblige à accomplir pour « ma sécurité ». Sinon la banque ferme mon compte entrainant par là-même toutes sortes de tracasseries. Comme quoi, si j’en doutais, cela confirme bien que c’est dans mon intérêt. Car si je n’obtempère pas je subis de lourdes conséquences. Mon intérêt donc, combien de fois faut-il vous le répéter ?
Généralement je me motive le week-end pour attaquer les démarches inutiles et contraignantes dès le lundi matin pour être ensuite tranquille toute la semaine mais invariablement je procrastine, je m’y colle le vendredi seulement car ensuite c’est trop tard. Car les bureaucrates se reposent le week-end et quelque part c’est tant mieux sinon pour le coup cela deviendrait invivable.

Ce dernier vendredi j’ai attendu à la banque près de 2 heures avant enfin de m’assoir au guichet afin d’actualiser mes données bancaires alors que rien n’a changé depuis l’an dernier et que j’ai autre chose à foutre ! Mais bon, c’est pour ma sécurité, alors rien n’est trop bon pour ma sécurité comme on va le constater ci-après.

Alors que je terminais la dernière actualisation (de merde) j’ai entendu des bruits de lutte derrière moi, à quelques mètres. J’ai vu l’un des 3 gardes, ou 2, je ne sais pas bien en lutte avec quelqu’un, le tout accompagné de cris et de bruits de coups.
Je ne sais pourquoi j’ai cru que les gardes tentaient de mettre dehors un « borracho », autrement dit une sorte de clochard-alcoolique. Qui soit dit en passant sont moins nuisibles que les bureaucrates, comme quoi il n’y a pas de justice en ce bas-monde !

Puis soudainement j’ai entendu quelqu’un qui hurlait :

- Tout le monde au sol !!! Tout le monde au sol !!!

Et là j’ai compris qu’il se passait quelque chose de pas trop normal … En me retournant aux ¾ depuis ma chaise, j’ai vu dans mon dos à quelques mètres des gens avec des armes pointées. Il m’a alors fallu moins d’une ½ seconde pour quitter le guichet en courant, en volant plutôt.
C’est une étrange sensation que de courir avec des malfaisants armés dans ton dos, à tout instant tu t’attends à en prendre une. J’ai très vite rejoint un petit groupe de 7 ou 8 personnes planquées derrière un bureau, le meuble, refuge bien dérisoire s’il en est mais pour l’instant à l’abri du regard des malfrats.
Dans tous les cas s’était infiniment mieux que d’être coincé entre les armes et le guichet là où se trouvent les $$$. Mauvaise pioche, je savais que ce n’était pas ma semaine mais quand même …

De là j’entendais des cris dans le hall de la banque où j’étais précédemment, des bruits de luttes, des coups, des crises de nerf … et puis de nouveau le silence … puis des hurlements :

- La plata !!! La plata !!! La plata !!! …

Au moins profitez de ce post pour apprendre l’espagnol, la « plata » c’est l’argent, le fric, le flouze, le grisbi, les gonecs comme on dit en Bretagne.

Puis soudainement 4 coups de feu, du 9 mm d’après les détonations.

Puis un GROS silence, de mort !

Impact de balle 9 mm - Braquage 18/10/2019A l’écoute des détonations j’ai béni le ciel d’être caché derrière un gros, il y a beaucoup de gros au Costa Rica mais je me suis quand même encore plus écrasé au sol au cas où. Car la paroi entre nous et le grand hall de la banque aurait sans aucun doute laissé passer les balles, celles-ci ou d’autres plus tard. D’ailleurs la photo ci-contre montre comment l’une d’elle a traversé la vitre « blindée » du hall. D’ailleurs j’aimerais bien retrouver le HDP (ici on dit HDP au lieu de FDP) qui a vendu ce vitrage anti-agression …

Pour immortaliser l’instant j’ai cherché mon téléphone mais je me suis aperçu que j’avais tout laissé sur le guichet, l’iPhone, le portefeuille avec toutes les cartes bancaires, les permis de conduire, les « cédulas » (pièces d’identité format carte de crédit) de toute la famille, bordel de merde !!! Sombre j’ai alors pensé à toute la paperasserie qui m’attendait si ces FDP faisaient main basse dessus …

GROS silence donc après les coups de feu.

Et puis encore des bruits diffus, des crises de nerf plus ou moins retenues.

Après 3 ou 4 minutes, putain que c’est long 3 ou 4 minutes dans ces cas-là, tout semblant calme, j’ai regagné le hall avec un des employés qui claquait des dents comme s’il avait été enfermé dans une chambre froide et prudemment nous avons regagné le hall des guichets, à quelques mètres.

Là les gens qui étaient restés au sol durant tout le braquage se relevaient à peine, certains hagard, d’autre visiblement choqués, d’autres comme si de rien n’était. Après avoir regardé si quelqu’un avait besoin d’aide, j’ai aperçu mon téléphone et mon portefeuille au même endroit sur le guichet et là j’ai compris que Dieu est très taquin envers moi car même s’il m’a envoyé beaucoup d’épreuves depuis plus d’un an il ne perd pas pour autant le sens de l’humour … J’ai donc récupéré mes biens au plus vite.

Il y avait pas mal de désordre au sol, près de la porte d’entrée le sang du garde qui avait reçu un coût de crosse sur la tête, des chaises, une douille de 9 mm notamment. Les gens étaient graves, conscients d’avoir échappé au pire. L’employée qui s’occupait de moi, comme d’autres, était assise par terre, tremblant de tous ses membres, incapable de s’exprimer, les yeux exorbités. Un instant j’ai pensé :

- Tu vois J., depuis des années que tu me fais chier à intervalles réguliers, le Bon Dieu t’a un peu punie là …

Mais comme j’ai un bon fond malgré tout, je l’ai réconfortée un bon moment puis quand même je lui ai fait promettre de me prendre en priorité la prochaine fois car après 2 heures d’attente et tout ce barnum je n’avais pas eu le temps de terminer les démarches pour ma sécurité toussa toussa …

Ce que j’ai retiré de cette expérience ou plutôt la confirmation de ce que je sais depuis longtemps :

  • Etudiez comme je le fais depuis des années les procédures de sécurité pour vous-mêmes et votre famille. Si j’étais resté scotché au guichet j’aurais sans doute pris des coups et ayant un bras HS à cause d’un accident survenu quelques semaines auparavant j’aurais sans doute pris cher, ne pouvant pas me jeter assez vite à terre.
  • N’ayez pas confiance en la bonté d’âme des FDP qui vous agressent quel qu’en soit le motif. Ces 5 abrutis ont tiré sans raison dans la banque prenant le risque de blesser ou tuer des gens pour absolument rien.
  • Ne croyez pas les « zotorités » qui d’après elles vous protègent alors que dans le cas présent elles désarment par idéologie mortifère les gardes de sécurité (aucun des 3 gardes de la banque n’était armé) rendant ainsi très possible ce genre de braquage en plein jour. Comme j’ai lu il y bien longtemps dans la vitrine d’un armurier, « Si les armes sont hors-la-loi alors seuls les hors-la-loi seront armés ». C’est terriblement vrai et je l’ai amèrement constaté !
  • 9 fois sur 10 quand on vous parle de votre « sécurité » demandez au fonctionnaire ou à l’employé devant vous ce qu’il entend par là. Vous n’aurez pas de réponse car le vrai but est de vous fliquer et de vous rendre le plus dépendant possible du « système » pour que vous renonciez à votre bien le plus cher, votre liberté. Et vous piquer le plus d’argent possible pour que vous soyez encore plus dépendant.
  • La banque dont je vous parle est immensément riche, pas comme les banques en France qui sont pour la plupart mortes depuis longtemps ou moribondes et qu’on garde artificiellement en vie pour éviter le chaos. Depuis plus d’un an les employés demandaient l’installation d’un sas de sécurité qui aurait permis sans aucun doute d’éviter ce braquage. Or, malgré les immenses moyens dont cette banque dispose, rien n’a été fait. Alors la prochaine fois qu’un employé de cette banque me parlera de « MA sécurité » je lui rappellerai ce vendredi noir où j’ai été témoin de la terreur qui s’est emparée d’eux, les employés, l’espace de quelques minutes. Moi je m’en fous, je suis libre, j’ai bien géré le truc, eux ils vivent DEDANS à exercer des « bullshit jobs » !
  • Soyez certain que quand vous dites « je peux mourir demain » c’est on ne peut plus vrai et donc préparez-vous en conséquence.
  • Soyez tranquille car si cela m’est arrivé à moi il y a très peu, mais vraiment très très peu de « chances » que cela vous arrive à vous. Par contre si vous vivez dans des grandes villes, en France, en Belgique, en cours en Suisse et au Québec vous êtes immensément plus à risque que moi au Costa Rica !

Et surtout, surtout n’oubliez pas que la bureaucratie tue alors sachez vous en préserver !!!
 

  • Note : un des articles de presse paru sur le sujet, en espagnol bien entendu, cliquez.



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